Une aventure de poche #2 : le Tour amphibie du bassin d’Arcachon

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Malgré une météo chagrine et les jours qui raccourcissent, j’ai décidé d’entreprendre le tour à pied, amphibie, du bassin d’Arcachon. Amphibie, donc les pieds aussi souvent dans l’eau que possible. Départ de la lèvre sud du bassin, près du Pyla-sur-mer ; arrivée sur la côte opposée, au cap Ferret, pour prendre un bateau qui me ramène au point de départ. 85 km environ de marche, étalés sur trois jours (du midi au midi).

Anne m’accompagnait en paddle, debout ou assise sur sa planche à rames. Nous avons pris le départ sous un soleil inespéré, dans un paysage de lagon tropical. Première nuit dans une cabane d’ostréiculteur abandonnée. Hélas, une véritable tempête se lève à l’aube, qui malmène rudement le paddle amarré dehors. Déjà la fin du voyage pour Anne, dont la planche abîmée ne permet plus d’affronter les courants et les vents intenses du bassin par haut coefficient de marée. / /

Elle tente néanmoins la traversée, à plusieurs reprises, pendant que je longe à pied le littoral. Des sentiers bienveillants m’amènent à la rencontre des oiseaux sauvages, au bord de l’eau. Je laisse mes empreintes dans un sable qui paraît vierge de toute présence humaine.
Une chance insolente m’accompagne : pas une goutte d’eau ne s’abattra sur moi, malgré les averses fréquentes qui me trouvent toujours à l’abri (buvant un café, enfilant un pull sous un arbre…).

Le deuxième soir, après plusieurs heures de marche dans la nuit, je jette ma tente au hasard près de la route rapide du Lège-Cap-Ferret. Et, dès 7 h, me revoici debout, lançant de grandes foulées le long du bassin pour attraper la navette de 11 h 30. Je monte à bord, parmi les rares touristes de novembre. Seul à acheter un aller simple.
— Et le retour ? me demande incrédule le capitaine du petit bateau.
— C’est le retour que je fais. L’aller, c’était à pied.

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