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Un constat

De tout temps, les étoiles et la Lune ont accompagné les nuits de l’être humain. À la fois guide et source d’inspiration, le ciel nocturne occupe une place centrale dans la vie d’homo-sapiens. Hélas, depuis les débuts de l’ère industrielle, les étoiles se sont éclipsées. Quand vient la nuit, combien d’entre nous ont la chance d’observer un ciel pur, à l’obscurité parfaite ?

Le ciel étoilé subit aujourd’hui des pollutions de tous ordres : atmosphérique (gaz d’origine anthropique), lumineuse (éclairage nocturne des villes et des habitations) et, désormais, prolifération de débris spatiaux et de satellites de communication visibles depuis la Terre.

Ainsi ce spectacle fabuleux que constitue le ciel étoilé, ce patrimoine scientifique et culturel d’une valeur inestimable, est-il menacé d’effacement.

Quelles solutions ?

Depuis quelques années, les initiatives se multiplient en faveur de la protection du ciel étoilé, perçu comme un milieu en danger à l’instar des forêts primaires ou des récifs coralliens.

Le label de « réserve de ciel étoilé » (RICE) constitue l’une des plus efficaces. Attribué par l’International Dark-Sky Association (IDA), il distingue des régions du monde qui jouissent d’un ciel nocturne de qualité et où des actions concrètes sont entreprises pour sa préservation. C’est autour de ce concept de « réserve de ciel étoilé » que s’articule notre projet.

Notre projet

Notre projet se déploie en Californie aux États-Unis, un état où, tout à la fois, se concentrent les industries spatiales les plus nuisibles à la qualité du ciel noir et les communautés les plus engagées dans sa préservation.

La « marche aux étoiles » combine une aventure pédestre et un périple en campervan, deux parcours parallèles pour illustrer deux états du ciel californien : le « ciel pur des origines » dont subsistent des poches dans le désert intérieur et le « ciel ébloui des métropoles » qui domine les régions urbanisées du littoral.

Ce projet hybride consiste, d’une part, à explorer à pied, en partie de nuit, des réserves de ciel étoilé ; d’autre part, à longer en van électrique la côte pacifique. Tout au long, des entretiens seront réalisés avec des astronomes, entrepreneurs du spatial, militants de la préservation du ciel noir et autres acteurs du secteur.

Ces échanges se reflèteront dans un récit de marche publié dans la collection Mondes Sauvages chez Actes Sud et un documentaire audiovisuel. Enfin, un important volet pédagogique sera déployé dans les deux années suivant la réalisation du projet, afin de populariser les thèmes liés au ciel auprès du grand public, singulièrement des jeunes générations.

Notre objectif

À la fois aventure pédestre et périple automobile, enquête documentaire et expérience artistique, la « marche aux étoiles » poursuit ainsi un objectif de vulgarisation scientifique, au cœur du projet.

Notre démarche s’inscrit dans un mouvement global de reconnexion de l’homme à la nature — y compris à cette composante du monde naturel, négligée et méconnue, qu’est le ciel au-dessus de nos têtes.

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Julie et moi partageons un même émerveillement pour le ciel étoilé et une préoccupation égale des menaces qui pèsent aujourd’hui sur cette splendeur nocturne.

Cependant, concernant ce patrimoine naturel comme tant d’autres, forêts ou montagnes, océans ou zones humides, la question se pose d’un engagement utile et d’une action effective. Comment de simples citoyens épris d’écologie peuvent-ils contribuer à la préservation du ciel noir ? Que peuvent-ils faire, à part militer dans des associations pour la réduction de l’éclairage nocturne (fait), installer des nichoirs à chauve-souris dans leur jardin (fait) ou équiper leur logement d’ampoules non éblouissantes (à l’étude) ?

Nous y avons réfléchi. Il nous a semblé que nous pouvions servir efficacement la cause en développant un projet qui valorise nos parcours respectifs. Julie est journaliste et passionnée de photographie ; Olivier est écrivain et scénariste multimédia, par ailleurs marcheur au long cours et membre de la Société des Explorateurs français.

Le label de l’IDA est attribué à des territoires bénéficiant d’un ciel d’une qualité exceptionnelle, où des actions sont mises en œuvre pour sa protection et sa mise en valeur. La France, par exemple, compte quatre sites référencés : la Réserve de Ciel Étoilé des Cévennes, celle du pic du Midi de Bigorre, celle de Millevaches en Limousin et celle d’Alpes Azur Mercantour.

Quelques semaines avant le début de la crise sanitaire, nous avons écrit un projet, « La marche aux étoiles », combinant deux voyages parallèles (à pied et en van), un livre et un documentaire audiovisuel, complétés par des actions pédagogiques ciblant le jeune public.

L’aventure à pied d’Olivier se déroulera dans les montagnes et les déserts intérieurs de l’état de Californie, aux États-Unis, à travers des « réserves internationales de ciel étoilé » ainsi définies par une association américaine de rayonnement mondial, l’IDA (International DarkSky Association).

Il s’agit d’aller à la rencontre du ciel pur des origines, aussi préservé que possible des activités humaines et des nuisances qu’elles engendrent. Voilà pourquoi cette marche se poursuivra en partie la nuit.

Le parcours en campervan de Julie, lui, longera la côte pacifique du même état. Essentiellement urbain, il prétend à l’inverse illustrer le ciel ébloui des métropoles modernes, peu ou pas étoilé. C’est un périple à visée documentaire.

Explorer cette double réalité, le ciel des villes terni par les pollutions et le ciel naturel grouillant d’étoiles, tel est le motif de notre voyage, à pied et en van, à travers la Californie.

Produits de cette double aventure, un livre et un film s’adresseront au grand public, peu sensibilisé encore à la protection du ciel noir. Ils seront accompagnés d’un important dispositif de vulgarisation, proposé aux établissements scolaires français grâce à la participation d’une médiatrice scientifique professionnelle, Tania Louis.

Toutes proportions gardées, il s’agit de faire connaître et aimer le ciel étoilé comme Jacques-Yves Cousteau a fait connaître et aimer les fonds marins, dans les années 1950, à travers son fameux long-métrage Le monde du silence.

Vue jumelée des périples d’Olivier (en bleu) et de Julie (en jaune) à travers la Californie.

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Notre projet cible une terre d’élection de l’astronomie et de l’aventure spatiale, qui est aussi une région en pointe dans l’aménagement des « réserves de ciel noir. »

Les États-Unis comptent une « réserve internationale de ciel étoilé », la Central Idaho Dark Sky Reserve dans le nord du pays, et plusieurs « sites internationaux de ciel étoilé » (International Dark Sky Places) répartis sur l’ensemble du territoire. On en trouve dans l’Utah, en Pennsylvanie, au Nouveau-Mexique, au Texas, dans le Michigan… mais l’une des plus grandes concentrations est en Californie, où pas moins de trois sites ont été identifiés, tandis que cinq autres sont candidats au label ; leurs dossiers sont en cours d’instruction.

C’est aussi en Californie que plusieurs « communautés de ciel noir » (Dark Sky communities) se sont constituées, réunissant des astronomes et de simples amateurs de ciel étoilé pour des séances d’observation. Il en existe par exemple à Borrego Springs et à Julian.

Cependant, si la Californie regroupe certaines des communautés les plus actives dans la protection du ciel noir, elle figure aussi parmi les états américains où ce trésor naturel est le plus menacé.

La présence de deux énormes conurbations littorales (Los Angeles et San Francisco / Oakland / San José) et de nombreuses villes moyennes dépassant les cent mille habitants (Lancaster, Santa Clarita, Bakersfield…) induit une pollution lumineuse dont les effets se font sentir jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres.

Aux effets des activité humaines basées au sol s’ajoutent les conséquences des programmes spatiaux, en particulier ceux de l’Internet satellitaire. Or, les laboratoires et les entreprises impliqués dans ces projets et, en général, les leaders mondiaux de l’exploration spatiale ont souvent leur siège en Californie. C’est le cas de SpaceX, basée à Hawthorne dans le comté de Los Angeles, du Jet Propulsion Laboratory installé à Pasadena, de Rocket Lab et Virgin Orbit installés à Long Beach, etc.

Ainsi, la Californie est-elle à la fois l’épicentre des menaces qui pèsent aujourd’hui sur le ciel noir et l’un des territoires qui œuvre le plus activement pour sa préservation. Le péril et le salut s’y conjuguent. Voilà pourquoi nous avons choisi cet état, de préférence à d’autres, pour y inscrire notre voyage à la rencontre du ciel étoilé.

Marcher est idéal pour aborder les sites d’observation du ciel, nocturne en particulier. Rencontrer le « ciel sauvage » dans les conditions des hommes du passé, c’est-à-dire loin des sources de pollution lumineuse (éclairage public) ou chimique (gaz d’échappement et rejets industriels), est une expérience inoubliable.

Auteur de plusieurs ouvrages sur la randonnée et ses variantes contemporaines (micro-aventures urbaines et périurbaines…), Olivier a entrepris, en 2010, un tour du monde à pied par étapes qu’il poursuit d’année en année. Cette longue marche a atteint Moscou en 2019, avant que la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine ne suspendent ses pas et ceux de ses équipiers. Pour plus d’information : site GEOPEDIS.

Le périple d’Olivier consistera à relier en marchant deux villes californiennes : la bourgade de Julian, située dans le comté de San Diego en Californie, 90 km à l’est de San Diego et 220 km au sud de Los Angeles, et la ville de San Francisco. Ces deux villes sont distantes de 833 km (518 miles) par la route, ou 1480 km environ en empruntant les pistes et les sentiers. Cette distance équivaut à celle qu’Olivier parcourt en deux étapes de son tour du monde pédestre (voir encart ci-contre), soit deux mois de marche soutenue.

Le point de départ, Julian, a été choisi pour son importante communauté d’amateurs de ciel étoilé, accréditée en 2021 par l’International Dark Sky Association. Les habitants de cet ancien hameau de chercheurs d’or, établi au pied des montagnes Cuyamaca, revendiquent fièrement d’appartenir à ce « 1 % d’Américains qui peuvent encore admirer la Voie Lactée ».

À quelques dizaines de kilomètres se trouvent une autre communauté labellisée par l’IDA, celle de Borrero Springs, et une réserve de ciel étoilé épousant les contours du parc national Joshua Tree.

Une fois reliées ces étapes du sud de la Californie, Olivier rejoindra à la hauteur de Santa Rosa le circuit des crêtes du Pacifique, ou Pacific Crest Trail, qui court sur 4240 km de la frontière mexicaine à la frontière canadienne. Il empruntera dès lors ce sentier très sauvage dont le tracé californien, entre déserts et montagnes, visite plusieurs parcs nationaux et franchit des cols de haute altitude — inclus le point culminant du parcours, le col Forester à 4009 mètres.

Vue d’ensemble de la marche projetée d’Olivier (1480 km)

Selon le déroulement de sa marche, Olivier consentira ou non un détour par la Vallée de la Mort et le pic Telescope qui la domine : cette montagne californienne doit son nom au panorama exceptionnel qu’on découvre à son sommet (3367  mètres). C’est un site réputé d’observation des étoiles.

Variante Telescope Peak / Death Valley National Park

Olivier prévoit de quitter le sentier des crêtes du Pacifique à la latitude de San Francisco, qu’il rejoindra en suivant la vallée du parc Yosemite. Ce parc inclut de nombreux sites d’observation du ciel étoilé, par exemple Glacier Point où les astronomes amateurs ont coutume, l’été, d’installer leurs lunettes.

La « marche aux étoiles » combine une aventure sportive et une expérience esthétique, voire artistique.

Au terme de chaque journée de marche, un campement est dressé dans une zone préservée de la pollution lumineuse, et à découvert pour dégager le ciel.

L’observation de la voûte étoilée peut alors commencer. Elle s’effectue à à l’œil nu et sans instrument, mais en réalisant des prises de vues fixes ou animées selon différentes méthodes (étoiles ponctuelles, traînées de lumière, filés d’étoiles, time-lapse nocturne, etc.).

Ensuite, si la météo le permet, Olivier se livrera à des expériences de positionnement et de navigation aux étoiles selon les techniques mises au point jadis par les marins portugais, les explorateurs polynésiens et les caravaniers africains. L’objectif de ces expériences n’est pas tant de concurrencer les GPS modernes que de rétablir un lien fonctionnel avec le ciel étoilé, ce ciel auquel les voyageurs, pendant des millénaires, ont confié leur route en terrain découvert.

Ces haltes permettront aussi à Olivier d’effectuer des mesures de luminosité dans différentes directions (vers l’ouest et le littoral urbanisé, vers l’est et l’intérieur des terres), grâce à deux appareils : un luxmètre classique et un Sky Quality Meter, petit boîtier de mesure de la pollution lumineuse qu’utilisent les astronomes amateurs. Les données ainsi collectées seront comparées avec celles enregistrées par Julie, à intervalles réguliers, sur son propre parcours.

Le lendemain, la tente est démontée et le camp déplacé de vingt à trente kilomètres, dans un cadre différent (nouvelle orientation, changement d’altitude) pour révéler un autre aspect du ciel.

Cette aventure pédestre a une particularité : elle se déroulera en partie la nuit. Le calendrier des marches nocturnes sera défini selon les phases lunaires, afin de limiter au maximum l’interférence lumineuse de notre satellite.

Tandis qu’Olivier arpentera à pied les régions intérieures de la Californie, en quête du ciel pur des origines, Julie, elle, sillonnera la côte Pacifique au volant d’un campervan de location, sous le ciel ébloui des métropoles modernes. Julie et Olivier se retrouveront, de loin en loin, dans des campements accessibles aux véhicules comme aux voyageurs à pied.

Itinéraire

Sur la plus grande partie de son itinéraire, Julie empruntera la California State Route 1, plus connue sous le nom de Pacific Coast Highway, qui s’étire le long du Pacifique et traverse de vastes conurbations densément peuplées : Los Angeles (18 millions d’habitants), San Francisco – San José (7 millions), etc.

Son parcours débutera comme celui d’Olivier dans la bourgade de Julian, au pied des monts Cuyamaca. Une incursion à l’intérieur des terres permettra à Julie d’aborder les déserts d’Anza-Borrego, ceux du Colorado et de Mojave en marge du parc national Joshua Tree, réserve de ciel noir labellisée par l’IDA qui constitue pour les habitants du littoral californien « l’endroit le plus proche pour observer les étoiles sous un ciel relativement sombre », selon le site de l’association.

Vue d’ensemble du périple automobile de Julie

À travers les vallées de Yucca et Morongo, puis San Bernadino en banlieue de Los Angeles, Julie rejoindra ensuite la ceinture d’observatoires astronomiques qui dominent la cité des anges.

La route des observatoires suivie par Julie au nord de Los Angeles.

Elle bifurquera enfin vers la côte pacifique au nord de la mégapole, à la hauteur de Santa Monica. Dès lors, Julie suivra la tortueuse autoroute littorale, plein nord, jusqu’à la baie de San Francisco.

La lunette de 91 cm de Ø de l’observatoire Lick, montée en 1888.

En route, Julie fera de fréquentes incursions dans l’arrière-pays pour relier des sites d’observation du ciel accessibles par la route, soit naturels (cimes, promontoires, belvédères), soit artificiels (les observatoires astronomiques). Au nombre des premiers figurera par exemple la route de crête Mulholland Drive, en partie piétonnisée, qui parcourt les hauteurs de Los Angeles. Parmi les seconds figurent de nombreux observatoires, entre San Diego et San Francisco : observatoire Palomar, observatoire Lick sur le mont Hamilton, observatoire Griffith, observatoire Stony Ridge, observatoire du mont Wilson, etc.

Pendant son périple automobile, Julie aura pour tâche secondaire d’illustrer les effets de l’hyper-modernité (pollutions lumineuse, atmosphérique…) sur l’aspect visuel du ciel étoilé. Elle procédera à des mesures de la luminosité ambiante avec l’appareillage simple décrit dans la section précédente. Sous un ciel qu’on devine pauvre en étoiles, elle réalisera aussi, ponctuellement, des comptages d’étoiles par secteurs, une méthode utilisée en astronomie pour établir ce qu’on appelle la « magnitude limite visuelle » de l’œil ou des instruments optiques dans des conditions données.

Cependant, sa mission principale sera de conduire des entretiens avec divers acteurs et témoins du ciel noir résidant dans les villes californiennes. Journaliste professionnelle, elle tâchera ainsi d’éclairer des points de vue variés, voire antagonistes, sur les enjeux de la protection du ciel étoilé.

Écouter, par exemple, ceux qui veulent préserver l’obscurité en réduisant l’éclairage des villes, mais entendre aussi ceux qui souhaitent maintenir cet éclairage au nom de la sécurité dans l’espace public. Rencontrer des partisans de l’Internet satellitaire, promesse de connexion pour une large fraction de l’humanité mais connaître aussi leurs opposants, qui accusent cette technologie et ses milliers de nanosatellites d’infester le ciel nocturne. Ce sont de tels débats qui traversent aujourd’hui les communautés mobilisées sur ces sujets.

Au total, Julie mènera une dizaine d’entretiens approfondis avec des particuliers et des professionnels, liés d’une façon ou d’une autre au ciel noir. Ses recherches ont d’ores et déjà permis d’identifier un certain nombre de contacts, relevant des catégories suivantes :

1 / astronomes amateurs ou professionnels, en particulier ceux impliqués dans la nouvelle tendance de « l’astronomie participative » ;

2 / cadres ou chargés de communication d’entreprises liées à l’industrie spatiale ;

3 / élus, responsables politiques locaux, citoyens militants et activistes engagés dans la préservation du ciel noir ;

4 / représentants des cultures indigènes. Avec 723 000 individus revendiquant leur appartenance à une tribu « amérindienne ou native d’Alaska », la Californie possède la deuxième plus grande population amérindienne des États-Unis ;

5 / le cas échéant, urbanistes, architectes, professionnels de l’éclairage urbain et autres spécialistes susceptibles d’apporter leur expertise technique sur le sujet.

Une partie de ces entretiens seront réalisés en présentiel, enregistrés et filmés. Pour des raisons pratiques et d’organisation, les interviews restantes seront conduites à distance, par visioconférence ou au moyen de questionnaires transmis par mail.

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C’est en juillet 2021 que Stéphane Durand, le directeur de la collection Mondes Sauvages aux éditions Actes Sud, nous a proposé d’écrire un ouvrage dédié au « ciel sauvage », dans l’esprit de cette collection à la fois littéraire et scientifique qui entend « repenser la relation de l’homme à la nature » en se mettant « à l’écoute des êtres vivants ».

Le ciel pur, singulièrement le ciel étoilé, peut-il être considéré comme une espèce sauvage en voie de disparition, à l’instar du tigre ou de l’espadon ? Si oui, quels périls menacent ce trésor naturel ? À l’inverse, quelles actions peuvent être entreprises pour préserver la pureté du ciel et permettre à nos enfants et petits-enfants de contempler les milliers d’étoiles encore visibles à l’œil nu dans certaines régions du monde ?

Voici certaines des questions qui seront abordées dans l’ouvrage, à la fois carnet d’aventure et enquête journalistique.

Forte de son succès commercial et médiatique, la collection Mondes Sauvages a noué des partenariats avec des producteurs de télévision. Certains ouvrages parus dans la collection sont ainsi destinés à devenir des documentaires au format long-métrage, diffusés sur Arte.

Présenté dernièrement à ces producteurs, le projet de la « marche aux étoiles » a suscité un intérêt particulier. Ce retour encourageant nous fait espérer qu’un documentaire TV sur notre double aventure puisse être tourné dans des conditions professionnelles, avec une équipe dédiée et les moyens requis.

Si cette possibilité nous était refusée, Julie et moi comptons malgré tout laisser une trace visuelle et sonore de nos périples californiens. Le cas échéant, nous filmerons avec le matériel semi-professionnel qui équipe, aujourd’hui, nombre d’aventuriers sur le terrain. La diffusion d’un documentaire autoproduit emprunte le circuit traditionnel des festivals, mais aussi les plate-formes en ligne et les chaînes spécialisées voyage et aventure.

 

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Des interventions publiques accompagneront la sortie du livre et du film. Elles prendront la forme de conférences, de tables rondes et autres soirées-débats. Elles seront programmées sur des salons du livre et du voyage, pendant des festivals dédiés à la randonnée et à l’aventure, ou ponctuellement au sein d’associations, d’établissements scolaires, de clubs d’entrepreneurs, etc.

Bien sûr, les réseaux sociaux s’en feront l’écho. Les derniers préparatifs du voyage, sa mise en œuvre, ses suites et retombées alimenteront des comptes dédiés sur les plateformes les plus populaires (Facebook, Twitter…).

Les conférences seront données en français mais aussi en anglais. Artiste en résidence du Randell Cottage de Wellington (Nouvelle-Zélande) pendant six mois en 2008, Olivier a fait de nombreuses interventions en anglais dans des universités et dans des centres culturels.

Dans la mesure du possible, des rencontres seront organisées aux États-Unis, avec la complicité des Alliances françaises et des Instituts français locaux. Si le livre bénéficie d’une traduction en anglais ou si le film connaît une diffusion internationale, des animations comme celles prévues en France seront mises en œuvre pour le public américain.

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Toutefois, pour imprimer plus durablement les consciences et toucher en particulier les jeunes générations parfois peu réceptives aux formes conventionnelles de partage de l’information, nous avons réfléchi dès l’origine du projet à mettre au point des dispositifs pédagogiques, auxquels nous souhaiterions donner une véritable dimension narrative.

L’objectif est de raconter notre aventure tout en apportant aux élèves des connaissances concrètes sur la préservation du ciel noir et les thématiques qu’elle mobilise (optique, biodiversité, astronomie…).

Voici quelques mois, nous avons eu l’occasion d’échanger sur ces sujets avec une médiatrice scientifique professionnelle, Tania Louis. Spécialisée dans la conception de contenus pédagogiques, Tania Louis bénéficie d’une grande expérience du travail en contexte scolaire.

Normalienne, docteure en biologie, Tania Louis se consacre aujourd’hui à la médiation scientifique et à la conception de contenus pédagogiques, classiques (conférences, ateliers, formations…) ou plus originaux (vidéos, jeux, théâtre…). Son site : https://tanialouis.fr/

En tenant compte de la flexibilité du projet, Tania a imaginé un programme en trois paliers complémentaires, qui permettront de s’adapter à la fois aux ressources glanées au fil de notre voyage et au budget réellement disponible. Tania sera chargée de la conception et de la mise en œuvre des dispositifs finalement réalisés.

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> Parcours pédestre (Olivier) : environ dix semaines, du 23.08 au 26.10.2023
> Parcours automobile (Julie) : environ quatre semaines, du 22.08 au 18.09.2023

• Rédaction du livre : du 07.10.2023 au 01.01.2024

Élaboration des supports pédagogiques : idem

Sortie du livre : printemps ou automne 2024

Tournée de rencontres, conférences, interventions diverses : jusqu’à six mois après la date de sortie du livre, soit mi-2025.

Mise en œuvre des supports pédagogiques : à partir de 02.2024, sans terme défini.

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Olivier Bleys, écrivain – marcheur

Membre de la Société des Explorateurs français

Écrivain confirmé, officier des Arts et des Lettres, Olivier Bleys a publié trente-six livres : romans, essais, récits de voyage, bandes dessinées, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel. L’ensemble de ses écrits sont traduits en onze langues et lui ont valu seize prix littéraires dont deux prix de l’Académie française.

Olivier Bleys possède aussi une expérience approfondie des nouvelles technologies. Scénariste multimédia indépendant, il a conçu plusieurs jeux pédagogiques dont certains poursuivaient un objectif de médiation scientifique : par exemple, les trois cédéroms développés avec l’équipe de l’émission TV « C’est pas sorcier », qui ont rencontré un vif succès public et critique.

Olivier est enfin conférencier bilingue, formateur et animateur d’ateliers d’écriture.

Passionné de marche, Olivier a entrepris en 2010 un tour du monde à pied par étapes qu’il poursuit d’année en année, et qui a atteint Moscou en 2019. En complément, Olivier pratique la micro-aventure, surtout urbaine : 110 km en marchant, tours de villes à pied… Plusieurs de ses livres ont trait à la marche et à l’aventure.

Ces activités lui ont valu d’intégrer en 2016 la Société des Explorateurs français.

Julie Philippe, journaliste et baroudeuse

Journaliste de presse écrite actuellement en poste à la Dépêche du Midi, et photographe depuis une dizaine d’années, Julie n’hésite pas à tester des activités insolites dans le cadre de son métier.

Elle a ainsi eu le privilège de passer 24 heures sous terre, de gravir des sommets de plus de 3 000 mètres, ou encore d’apprendre à survivre dans un milieu enneigé !

Passionnée de voyages, Julie découvre les lieux où sa curiosité la pousse à l’aide de son moyen de locomotion favori : la marche — le mode de déplacement le plus propice pour capter les instants du quotidien !

Depuis sa rencontre avec Olivier, elle l’accompagne dans certaines de ses aventures. Elle a ainsi partagé plusieurs semaines du tour du monde à pied sur le sol russe et couvert près de 70 kilomètres, d’une traite, le long du canal latéral à la Garonne.

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Pour tout contact, proposition de partenariat ou demande de renseignements :

Olivier Bleys, porteur de projet

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Julie Philippe, co-porteuse de projet

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Consultez en ligne le dossier complet de “La marche aux étoiles” (34 pages) :

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