Une aventure de poche #9 : aller plage, retour forêt

 Dans Blog Aventures poche
Un après-midi pour s’aérer. Direction l’océan. Voici quelques années, j’avais fait le tour à pied du lac d’Hourtin, dans la nuit et le brouillard d’hiver. C’est dans la même région que je prévois de marcher aujourd’hui sous un soleil déjà un peu oblique, qui n’a plus l’ardeur du plein été. Départ de Hourtin-Plage vers la mi-journée. Peu de parasols, peu de baigneurs — et, dans ce petit nombre, une majorité de nudistes germanophones.
Dans le sable près des dunes, les pieds s’enfoncent ; même chose, en bordure des vagues : il faut suivre un cordon de sol plus ferme que l’océan tantôt recouvrait, mais dont la surface a séché et soutient bien les pas. Ce cordon, on le repère aisément au dépôt des coquillages. J’en ramasse de très étranges : celui-ci, translucide, comme une paupière de nacre ; celui-là, coquille saint-Jacques d’une taille inaccoutumée qui remplit ma paume.
Bientôt, plus personne. Un grand banc d’oiseaux s’envole à mon approche, se pose en retrait, sur la dune, puis reprend sa place longtemps après mon passage. J’oblique vers la pinède. Des pistes sablonneuses, des « garde-feux » ménagés pour la prévention des incendies, la quadrillent en tous sens. Je suis longtemps une piste créée au début du XXe siècle à l’usage des forestiers et des résiniers (les « gemmeurs »), qui taille son chemin rectiligne parmi les arbousiers.
Sur une photo panoramique, prise du sommet d’une grande dune, on aperçoit l’océan à main gauche, le lac d’Hourtin à main droite. Cependant, le soleil décline. Des grognements de sangliers, dans les fourrés, m’incitent à presser l’allure. Vingt-cinq kilomètres sont bouclés, moitié plage moitié forêt. Retour à Bordeaux à nuit close.
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