Une résidence d'artiste, une exposition, un livre mêlant texte et peinture…

V

assily Polenov est une figure majeure de la peinture slave du XIXe siècle, tenu par ses contemporains pour le plus Français des peintres russes. En 1890, il acquiert sur les bords de l’Oka, à 130 km au sud de Moscou, une propriété qu’il baptisera Borok, « petite forêt. » C’est là, jusqu’au terme d’une vie féconde et laborieuse, que Polenov peindra ses tableaux : au sein de la nature, dans les ocres d’automne, les blancs neigeux et les innombrables verts.
Plus d’un siècle a passé et le domaine de Polenovo, devenu musée, cultive la mémoire de son fondateur. Vassily Polenov rêvait que sa propriété soit un foyer de création, ouvert aux artistes du monde entier. C’est dans cet esprit que Natalya Polenova, descendante du peintre, imagine des résidences d’artistes sur le domaine.

En 2013, le peintre Benjamin Bozonnet et l’écrivain Olivier Bleys prennent pension pour plusieurs semaines sur les terres de Vassily Polenov. L’art du premier, intimement lié à la nature, enlace avec bonheur les bois de bouleaux, les rives émoussées de l’Oka, les prairies d’été d’où émergent de rares constructions en bois. Les mots de l’écrivain ajoutent à la palette du peintre en livrant des textes courts, notations fines et sincères qui condensent son impression des mêmes paysages.
Ce carnet, produit conjoint de l’œil et de la main, raconte un lieu particulier et un temps défini où semble s’incarner la Russie de toujours.

À voir

Vernissage de l’exposition « Maison pour un ambulant », galerie des Montparnos (Paris), le 24 mai 2017…