La nature m’aurait-elle gratifié d’une énergie proportionnelle à mon âge, quand, d’ordinaire, on ralentit plutôt en vieillissant ?

Plus les années passent, moins je tolère l’immobilité, ou plutôt la fixité, cette mauvaise habitude de coucher le soir où l’on s’est levé le matin, et parfois de garder le fauteuil ou la banquette tout un tour de cadran. Dix mois séparent l’arrivée d’une étape de mon tour du monde à pied, du départ de l’étape suivante. Or, si naguère je m’en accommodais, je ne songe aujourd’hui qu’à empoigner mon bâton de marche pour repartir à l’aventure !

Voilà pourquoi j’ai choisi de relever un nouveau défi, aussi absurde que celui d’une déambulation par étapes autour du monde : contourner cent villes, de France ou d’Europe. Après Paris, après Metz, je viens d’effectuer un tour complet de Montreuil (93), ma ville de résidence en alternance avec Bordeaux.

Un ami m’accompagnait, désireux lui aussi d’introduire ce piment naturel dans l’hiver un peu fade. La carte de notre marche peut être consultée sur cette page.

Reconnaissons, malgré le froid piquant qui régnait samedi 26 janvier 2013, que cette promenade de dix-sept kilomètres (la moitié du tour de Paris) exigeait peu d’efforts et juste assez de motivation. Avouons que la savoureuse étape dans un restaurant portugais de la rue de Lagny n’était pas méritée — sans doute a-t-elle aggravé le solde calorique de notre exploit, resté positif ?

Qu’importe, c’était un plaisir, et on s’est bien amusés !