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Un constat

De tout temps, les étoiles et la Lune ont accompagné les nuits de l’être humain. À la fois guide et source d’inspiration, le ciel nocturne a toujours occupé une place centrale dans la vie d’Homo sapiens. C’est notre lien le plus ancien à la nature.

Hélas, depuis les débuts de l’ère industrielle, les étoiles se sont éclipsées. Quand vient la nuit, combien d’entre nous ont la chance d’observer un ciel pur, à l’obscurité parfaite ?

À moins de vivre en plein désert du Sahara, difficile d’échapper à la pollution lumineuse. Elle constitue un véritable fléau pour les amateurs de ciel étoilé. D’après les scientifiques, l’éclairage artificiel nocturne augmente de 2 % par an environ dans le monde. Une étude américaine de 2016 estime, pour sa part, que 80 % des Américains et 60 % des Européens ne peuvent pas observer la Voie lactée.

La pollution lumineuse a aussi un lourd impact sur la biodiversité. Elle est susceptible de modifier les comportements et les fonctions physiologiques de beaucoup d’espèces, telles que les tortues, les phoques ou les chauves-souris.

S’ajoutent des risques émergents, comme le pullulement des engins artificiels autour de la Terre (des galaxies de plusieurs dizaines de milliers de micro-satellites sont en cours de déploiement) ou cette initiative très malheureuse de publicité lumineuse dans le ciel : une société russe, Star-Rocket, prévoit ainsi de mettre en orbite les logos des grandes marques.

Autant de menaces pesant sur la splendeur naturelle du ciel étoilé.

Une vision de cauchemar : la publicité céleste.

Quelles solutions ?

Depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour lutter contre cette forme méconnue de pollution.

L’International Dark-Sky Association (IDA), une organisation constituée d’experts, encourage les initiatives visant à protéger le ciel nocturne. Seize zones géographiques à travers le monde (majoritairement en Europe) ont reçu le label de « réserves de ciel étoilé ».

Selon la définition établie par l’association, il s’agit d’« un espace public ou privé de grande étendue, jouissant d’un ciel étoilé d’une qualité exceptionnelle et qui fait l’objet d’une protection à des fins scientifiques, éducatives, culturelles ou dans un but de préservation de la nature ».

Notre projet

Notre projet est d’explorer à pied, en partie la nuit, des réserves de ciel étoilé sur quatre continents, lors de plusieurs séjours en 2020 et 2021. Nous avons sélectionné quatre réserves de ciel noir, labellisées par l’IDA :

ª Le pic du Midi, en France

ª Aoraki Mackenzie Reserve, en Nouvelle-Zélande

ª NamibRand Nature Reserve, en Namibie

ª Central Idaho, aux États-Unis

Notre objectif

Notre objectif est de diffuser un message : si les espaces naturels sont partout menacés, le ciel, lui, se maintient intact depuis l’origine du monde. La préservation du ciel étoilé participe d’un effort plus vaste, pour « reconnecter l’homme à la nature. »

Sur place, nous réaliserons des photographies, des films, des enregistrements sonores. Au retour, différents supports seront mobilisés :

ª un ouvrage illustré

ª un documentaire audiovisuel

ª un podcast diffusé sur Internet

ª des conférences et des interventions publiques

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Marcher

Déployée sur quatre sites et quatre continents (Europe, Afrique, Amérique, Océanie), la « marche aux étoiles » combine une aventure sportive et une expérience esthétique, voire artistique.

Ce sont d’abord des excursions pédestres, à la rencontre de paysages et de terrains variés : la haute et la moyenne montagnes, la forêt, le désert, la plaine herbeuse et quelques villages qui ont adapté leur éclairage public pour satisfaire aux critères des « réserves de ciel étoilé ». Se déroulant tantôt sur des chemins balisés, tantôt en pleine nature, ces randonnées couvrent des distances importantes (jusqu’à 292 kms cumulés), sur une durée moyenne de deux semaines.

Au terme de chaque journée de marche, un campement est dressé dans une zone préservée de la pollution lumineuse, et à découvert pour dégager le ciel.

L’observation de la voûte étoilée peut alors commencer. Elle s’effectue à à l’œil nu et sans instrument, mais en réalisant des prises de vues fixes ou animées selon plusieurs techniques (étoiles ponctuelles, traînées de lumière, filés d’étoiles, time-lapse nocturne, etc.).

Le lendemain, les tentes sont démontées et le camp déplacé d’une vingtaine de kilomètres, dans un cadre différent (nouvelle orientation, changement d’altitude) pour révéler un autre aspect du ciel.

Sur certains tronçons, les marches seront hybrides : elles se dérouleront en partie de jour, en partie de nuit avec un dispositif individuel d’amplification de lumière. Le calendrier des excursions sera défini selon les phases lunaires, pour limiter au maximum l’interférence lumineuse de notre satellite.

Enquêter

Les « réserves de ciel étoilé », labellisées par l’International Dark-Sky Association, représentent une initiative originale, la seule d’ampleur mondiale sur le sujet. Dans le cadre de notre projet, nous souhaitons la faire mieux connaître, afin de sensibiliser le grand public à la préservation du ciel noir.

Julie, journaliste professionnelle, a déjà réuni de la documentation et identifié des interlocuteurs, en France et à l’étranger. Ce sont des astronomes, des naturalistes, des gardes forestiers, des élus, des guides de montagne, des photographes (…) qui, tous, sont attachés à la qualité du ciel nocturne et militent pour sa protection.

Julie recueillera leurs témoignages lors d’entretiens filmés et enregistrés produits sur place, quand ce sera possible, sinon à distance, dans l’intervalle entre deux marches.

Des extraits de ces conversations apparaîtront dans le film de la marche aux étoiles.

Partager

Pendant les excursions, des prises de vues et des enregistrements sonores seront réalisés. Ils raconteront la marche elle-même, notre aventure à pied, mais évoqueront aussi la beauté du ciel nocturne et les actions entreprises pour sa sauvegarde, en particulier les réserves de ciel étoilé.

Au retour, ces productions seront diffusées à travers plusieurs supports :

  • un beau livre, récit illustré des quatre marches. Cet ouvrage inclura de nombreuses images, diurnes ou nocturnes, de nos différents périples. À la fois carnet d’aventure et enquête journalistique, ce projet de publication a été évoqué avec les éditions Gallimard, chez qui Olivier a publié plusieurs ouvrages. Elles l’ont accueilli avec intérêt. Selon le calendrier actuel, le livre pourrait être imprimé début 2022 ;

  • un documentaire audiovisuel. D’un contenu analogue à celui du livre illustré, il s’enrichira d’entretiens filmés avec des personnalités liées aux réserves de ciel étoilé (voir ci-dessus). Sa diffusion empruntera les circuits traditionnels (festivals…), mais aussi les plate-formes en ligne et les chaînes spécialisées voyage et aventure, selon les partenariats négociés. Des sociétés de production sont actuellement démarchées ;

  • un podcast en plusieurs épisodes, diffusé sur Internet. Il permettra d’écouter les entretiens in extenso et de prêter l’oreille à des captations sonores réalisées pendant les marches de nuit ;

  • des conférences et des interventions publiques, au sein des salons du voyage, des festivals liés à la randonnée et à l’aventure, des établissements scolaires, des associations, des clubs d’entrepreneurs, etc.

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Pic du Midi, France

Le pic du Midi, en France

 

Initiée en 2009 par PIRENE, une association d’astronomes familiers du Pic du Midi, la Réserve Internationale de Ciel Etoilé du Pic du Midi (RICE) est un espace dédié à la protection et à la préservation de la qualité de la nuit. Plus de la moitié des Hautes-Pyrénées s’est ainsi engagée à lutter contre le phénomène de pollution lumineuse.

C’est la première Réserve de Ciel européenne labellisée par l’International Dark-sky Association, l’une des trois seules en France. Ce territoire unique regroupe 247 communes et s’étend sur 65 % des Hautes-Pyrénées, soit 3300 km².

La RICE protège et préserve la nuit à travers l’éducation du public et la mise en place d’un éclairage responsable. À travers ce label, la nuit est alors protégée et reconnue comme exceptionnellement pure.

Marcher au pic du Midi

Durée : 10 jours

Distance : 82 kms

Dénivelé + : 8317 m.

Période : été 2020

Le Pic du Midi de Bigorre culmine à une altitude de 2876 mètres, dans un environnement de haute montagne. Sa cime porte un observatoire astronomique en activité.

Notre randonnée dans la région relie certains des plus hauts sommets environnants, entre autres le pic Crémat, le pic de Merlheu et la Crête de Conques, pour bénéficier de plusieurs points de vue sur le ciel nocturne et de plusieurs orientations. Elle inclut l’ascension du pic lui-même.

Son tracé suit en partie des sentiers, et se déroule en partie hors-piste.

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Vue d’ensemble de l’itinéraire – Pic du Midi

Vue simulée de l’itinéraire – Pic du Midi

Aoraki Mackenzie Reserve, Nouvelle-Zélande

Aoraki Mackenzie Reserve, en Nouvelle-Zélande

 

La réserve néo-zélandaise a été reconnue « réserve de ciel noir » en juin 2012. Il s’agit de la plus grande réserve labellisée (4367 km²) et la première de l’hémisphère sud. Les objectifs de la réserve sont de promouvoir l’observation des étoiles et l’astro-tourisme, ainsi que d’encourager la recherche astronomique à l’Observatoire de l’Université Mt John.

Le bassin du Mackenzie, situé en plein centre de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, a été creusé par les glaciers il y a environ 18 000 ans. Il est entouré de montagnes : les Alpes du Sud et la chaîne Ben Ohau à l’ouest, la chaîne Two Thumb à l’est, la chaîne Sibbald au nord.

Au centre de ce magnifique panorama se trouve le mont John, souvent comparé au pic d’un cratère lunaire. À ses pieds s’étend le lac Tekapo, long de 25 km, qui éblouit les visiteurs par sa teinte bleu turquoise. Le lac Pukaki, d’une longueur d’environ 30 km, se situe également à l’intérieur de la réserve.

Marcher dans la réserve Mackenzie

Durée : 20 jours

Distance : 292 kms

Dénivelé + : 5151 m.

Période : printemps 2021

Notre itinéraire en fer à cheval parcourt l’essentiel de cette réserve très étendue, aux paysages contrastés de vallées glaciaires et de hautes montagnes.

Au départ du lac Tekapo, dont nous visiterons l’observatoire astronomique toujours en activité, il contourne ensuite le lac Pukaki et remonte des vallées d’altitude jusqu’au pied du mont Cook (3724 m), point culminant du pays. Une moitié environ du parcours se déroule dans une nature sauvage, au large des sentiers balisés.

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Vue d’ensemble de l’itinéraire – réserve Mackenzie

Vue simulée de l’itinéraire – réserve Mackenzie

NamibRand Nature Reserve, Namibie

NamibRand Nature Reserve, en Namibie

 

La réserve naturelle de NamibRand, au sud de la Namibie, a été créée en 1984 pour protéger la faune sauvage et la flore du sud-ouest du désert du Namib.

NamibRand a été désignée « réserve internationale de ciel étoilé » et classée en catégorie « Gold » par l’International Dark-Sky Association en mai 2012. Il s’agit de la première réserve de ciel étoilé du continent africain. Elle s’étend sur 202 000 hectares.

L’éclairage artificiel a été adapté aux normes de l’IDA. Un cahier des charges très précis a également été établi pour fixer la luminosité maximale admissible des luminaires extérieurs, ainsi que l’utilisation de phares de véhicules. Un système permet d’enregistrer de façon constante l’éclat du ciel nocturne : le Unihedron Sky Quality Meter (SQM).

Marcher dans la réserve NamibRand

Durée : 10 jours

Distance : 169 kms

Dénivelé + : 20 m.

Période : automne 2021

Notre randonnée namibienne se déroule pour l’essentiel hors-piste, dans un paysage ouvert et désertique, tantôt sableux tantôt caillouteux, sans guère d’ombrage ni de végétation. Une steppe africaine qu’animent, ici et là, des buttes isolées ou « inselbergs » de roche volcanique.

Le ravitaillement s’effectue auprès des rares « camps » et « lodges » que compte cette réserve naturelle d’accès réglementé.

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Vue d’ensemble de l’itinéraire – réserve NamibRand

Vue simulée de l’itinéraire – réserve NamibRand

Central Idaho, États-Unis

Central Idaho, aux États-Unis

 

La réserve de ciel noir de Central Idaho a été labellisée par l’IDA en décembre 2017. Elle constitue l’une des plus vastes zones de « ciel noir » des États-Unis (3666 km2). La réserve comprend les comtés de Blaine, Boise, Custer et Elmore, ainsi que les villes de Stanley, Lower Stanley, Smiley Creek, Ketchum et Sun Valley.

La décision de l’IDA marque l’aboutissement de près de deux décennies de décisions politiques prises par les dirigeants locaux, les habitants et les chefs d’entreprise pour réduire l’impact de la pollution lumineuse sur le ciel nocturne et l’environnement de la région.

L’IDA a accordé le statut de « Gold » à la réserve de l’Idaho. Ce label est réservé aux cieux les plus sombres. Cette même année, Ketchum a obtenu le titre de « commune de ciel noir ».

Marcher dans la réserve Central Idaho

Durée : 8 jours

Distance : 123 kms

Dénivelé + : 1640 m.

Période : été 2021

L’Idaho est un état montagneux, traversé par la chaîne des Rocheuses. Orienté du nord au sud, notre itinéraire aborde deux massifs d’élévation moyenne, de part et d’autre de la vallée Sawtooth qui forme l’axe de la réserve.

Dans cette région sauvage et giboyeuse, notre marche alterne séquences d’altitude (des cols jusqu’à 2500 mètres) et séquences de plaine, à la rencontre des nombreux lacs présents sur le territoire.

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Vue d’ensemble de l’itinéraire – réserve Central Idaho

Vue simulée de l’itinéraire – réserve Central Idaho

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Écrivain confirmé, j’ai publié trente-deux livres: des romans chez Gallimard et chez Albin Michel, des essais, des récits de voyage (…). Mes écrits sont traduits en onze langues et m’ont valu seize prix littéraires, dont deux prix de l’Académie française. La ministre de la Culture m’a fait chevalier des Arts et des Lettres en 2014.

Passionné de marche, j’ai entrepris en 2010 un tour du monde à pied par étapes que je poursuis d’année en année, et qui vient d’atteindre Moscou. En complément, je pratique la micro-aventure, surtout urbaine : 110 km en marchant, tours de villes à pied… Ces activités m’ont valu d’intégrer en 2016 la Société des Explorateurs français. Plusieurs de mes livres ont trait à la marche et à l’aventure.

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Journaliste de presse écrite et photographe depuis une dizaine d’années, je n’hésite pas à tester des activités insolites dans le cadre de mon métier.

J’ai ainsi eu le privilège de passer 24 heures sous terre, de gravir des sommets de plus de 3 000 mètres, ou encore d’apprendre à survivre dans un milieu enneigé. Passionnée de voyages, je découvre les lieux où ma curiosité me pousse à l’aide de mon moyen de locomotion favori : la marche — le mode de déplacement le plus propice pour capter les instants du quotidien.

Depuis ma rencontre avec Olivier, je l’accompagne dans certaines de ses péripéties. J’ai ainsi partagé plusieurs semaines de marche vers la capitale russe, l’an dernier, et couvert près de 70 kilomètres lors de deux longues marches d’une vingtaine d’heures.

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Notre budget prévisionnel a été établi en mai 2020 et peut évoluer, à la hausse ou à la baisse, selon notamment la variation du coût du transport aérien.

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Pour tout contact, proposition de partenariat ou demande de renseignements :

Olivier Bleys, porteur de projet

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Julie Philippe, co-porteuse de projet

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