Création mondiale de l’opéra “Les Bains Macabres” au Théâtre Impérial de Compiègne !

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J’étais en Picardie ce week-end pour assister à la création mondiale de l’opéra “Les Bains Macabres”, dont j’ai écrit le livret. La musique, somptueuse, est signée Guillaume Connesson, la mise en scène, virtuose, est de Florent Siaud. Orchestre et production de grand talent : les Frivolités Parisiennes !
C’était un enchantement. Ces deux heures passées au Théâtre Impérial de Compiègne, enveloppé de musique comme d’un ruban doré, resteront à jamais dans ma mémoire. Quelle douce façon d’étrenner l’année !

L’énigme demeure : comment des interprètes aussi prodigieux que Sandrine Buendia, Fabien Hyon, Romain Dayez, Anna Destraël, Geoffroy Buffière, Nicolas Certenais, Benjamin Mayenobe, Benoît-Joseph Meier, Jérémie Brocard — comment donc peuvent-ils retoucher terre, redescendre ici-bas après avoir incarné mes personnages avec tant de justesse, de relief, de talent enfin ?

Photo : Nicolas Descoteaux

De retour dans ma chambre, je les ai croisés dans le vestibule de l’hôtel. Eh bien, mes yeux peuvent témoigner qu’une fois pendus au vestiaire leurs costumes de scène, ils sont comme tout le monde ; ils grignotent des fruits secs, ils tapotent l’écran de leur téléphone portable, ils consultent des horaires de trains. Ça m’a presque étonné. Le mystère de l’incarnation.

Je les aurais bien vus, moi, s’élever au ciel entre les cintres de l’arrière-scène, vers les cercles divins dont ils s’étaient un moment détachés pour nous éblouir, nous, spectateurs des Bains Macabres. Quel prodige… Quelle soirée !
Vous êtes Parisien.nes ? Courez au Théâtre de l’Athénée partager cette magie !

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